Chamaerops humilis    -     ka-MEE-rahps    HYOO-mi-lis

(Palmier nain, faux doum)

Le Chamaerops humilis est l'un des deux seuls Palmiers que l'on rencontre à l'état naturel en Europe, autour du bassin méditerranéen.

A son jeune âge, en le regardant vite (mais très vite alors...) il ressemble un peu au Trachycarpus fortunei.    D'abord parce qu'avant le véritable engouement que connaît aujourd'hui la grande famille des Palmiers, on ne trouvait dans les jardineries de notre comté que ces deux genres pouvant être acclimatés à l'extérieur.    Comme lui, il porte des feuilles palmées, mais plus petites et beaucoup plus coriaces, d'un vert un peu plus foncé.    La base des pétioles laisse aussi des filaments sur le stipe, ces filaments étant beaucoup plus courts et rêches.    Les similitudes s'arrêtent là, car comme son nom l'indique, le Chamaerops humilis est beaucoup plus petit, 6 à 8 m pour de très vieux sujets.    Les pétioles des feuilles comportent des épines acérées dont il faut se méfier, et surtout, il forme assez vite des rejets qui partent de la base du stipe, pour former après quelques années, un véritable buisson.    Les inflorescences sont presque insignifiantes, et donnent après la pollinisation des grappes assez compactes de fruits de la taille d'une petite olive.    La germination, facile, demande environ 6 à 8 semaines de patience en substrat non chauffé.

 

 Culture     En climat Méditerranéen, la culture du Chamaerops humilis est aisée.    Ailleurs, il faut lui réserver un emplacement chaud, ensoleillé, et soigner le drainage du sol.    Sa rusticité dépasse les -10° une fois bien installé, mais attention, le Chamaerops humilis n'apprécie pas beaucoup le froid humide.    A la sortie d'un Hiver de ce genre, les premiers dégâts foliaires apparaissent vers -8°.    Les palmes du Chamaerops humilis se couvrent de petites nécroses, rien de bien méchant cela dit, mais elles sont irréversibles évidemment.    Il en est de très beaux sujets à St Malo et Dinard (photo ci-contre), entre autre, qui ne nécessitent aucune protection l'hiver.    Je n'apporte également l'hiver aucune protection à mon Chamaerops humilis.

Photo    Chamaerops humilis, à Dinard

 

    On rencontre le Chamaerops humilis à l'état naturel en Europe, autour du bassin méditerranéen

Photo    Oct 2023, C'est terminé, mon cabanon a totalement disparu derrière les couronnes de mon Chamaerops humilis.

 

 

 

Été 2016, j'ai dû remplacer ma cabane de jardin, mais pas mon Chamaerops humilis.    Il grandit très vite maintenant, en dix années, l'extrémité de la couronne de palmes du stipe mère arrive à 1m70.

Photo    Juin 2019, la couronne de palmes du pied mère atteint 2m10 et son stipe 1m20.

 

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Printemps 2012. Pour lui éviter toute concurrence déloyale, et avant qu'il ne soit trop tard, j'ai procédé au retrait pur et simple du Pin planté juste à côté de mon Chamaerops humilis. Cet arbre commençait à prendre une taille de titan et aurait puisé pour lui seul toutes les ressources en eau et nutriment situées dans cette zone.

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Oct. 2010. Mon Chamaerops humilis pousse bien, mais on constate que le Pin situé juste à côté profite lui aussi très bien du climat Breton.

 

 

- Mon Chamaerops humilis, fin avril 2009, il est loin le pot de bois...

 

- A ce stade, je ne le protège plus du tout, il a subit à plusieurs reprises des pics de -10° sans dégâts.

Ici, à droite, en avril 2007

- Ci-contre, en mai 2006

Mon Chamaerops humilis, en juillet 2005, planté fin Mars 05

- Mon Chamaerops humilis, en octobre 2004.    Il a une dizaine d'année sur cette photo.    Déjà très rustique, il a passé l'hivers 2002/03 dans ce pot de bois, dehors, par -8° presque toutes les nuits pendant 3 semaines, sans dégel le jour.

- On distingue bien les rejets à la base du stipe

    Voilà un Chamaerops humilis bien formé, avec une belle forme buissonnante, on devine seulement le pied mère en haut. Photo prise en mars 2003, en façade exposée sud des remparts de St Malo

Chamaerops humilis, vue de la naissance des rejets à la base du stipe

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- Plantules de Chamaerops humilis, issues de semis perso effectués début octobre 2003. Temps de germination, 2 mois, soit fin novembre 03. La photo 1 date d'octobre 04, la photo 2 de mi-juillet 05. Comparé au Trachycarpus fortunei ou au Washingtonia filifera, on peut dire que Chamaerops humilis pousse très lentement. En moyenne et à ce stade, 2 feuilles non divisées par an.

Une des plantules ci-dessus, en Mai 2006

 

 

 

 

Infrutescence de Chamaerops humilis