Protéger ses Palmiers

         Le plus terrible des ennemis de la plupart des Palmiers est sans conteste le froid.    On comprend donc immédiatement toute l'importance qu'il faut porter au choix du ou des Palmiers que l'on va tenter d'acclimater dans son jardin, car, si l'on peut faire pousser des Palmiers dans pratiquement toutes les régions de France, hormis bien sûr dans les zones montagneuses élevées, il ne sera pas possible de planter autant d'espèces en climat océanique que méditerranéen, le plus propice à recevoir une grande quantité de genre de Palmiers, et encore moins en zone de climat continental.

        Par acclimater un Palmier, j'entends choisir la variété que l'on pourra cultiver dans son jardin d'une façon pérenne sans aucune protection hivernale.    Pour cela, l'emplacement dans le jardin doit aussi être soigneusement étudié.    La proximité d'un haut mur orienté Sud, ou protégeant des vents froids du Nord ou de l'Est, la canopée d'autres végétaux à hautes tiges...    sont autant d'emplacements à valoriser, car en général, la température y descend moins bas ou y monte plus vite ou encore plus haut que dans d'autres emplacements du jardin.    L'idéal est donc, un hiver plus tôt et en prévision de l'aménagement du jardin, de disposer dans différents endroits du jardin plusieurs thermomètres mini/maxi dont on relève quotidiennement les marques, afin de se créer une sorte de carte personnalisée des températures de son jardin.    On constate alors que ces températures peuvent être très différentes de place en place, et ainsi, on est aidé dans le choix d'une ou de plusieurs espèces que l'on pourra acclimater dans un endroit et pas dans un autre.

       On peut aussi tenter la culture de Palmiers dont la résistance est à la limite de la zone de rusticité dans laquelle on se trouve (voir le tableau dans la rubrique "RUSTICITÉ"), en les aidant à mieux affronter le froid et l'humidité.

        Évidemment, un jeune Palmier est moins résistant au froid que le même à l'âge adulte, cela va sans dire, mais mieux vaut le répéter, tant nous sommes toujours trop pressé de voir en terre nos petits.    Ainsi, une protection tout à fait efficace sur un sujet adulte se traduira par la mort d'un trop jeune Palmier protégé de la même manière.    Pour les très jeunes Palmiers, dans la majeure partie Nord du territoire, la meilleure des protections reste la culture en pots qui permet de les rentrer à l'abri du froid dès le mois de novembre jusqu'au joli mois de mai.

        Pour un Palmier acheté plus grand, ayant déjà formé un stipe, et que l'on cultive de suite en terre, il faut observer un temps d'adaptation de plusieurs années pendant lesquelles la protection au froid sera sérieuse et adaptée aux conditions hivernales, ce qui veut dire ni trop ni pas assez.

        Pourquoi faut-il observer ce temps d'adaptation ?    Parce que dans la majorité des cas, les Palmiers que l'on trouve dans le commerce proviennent soit d'un élevage forcé en serre ( le pire... ), soit sont importés de leur pays d'origine après avoir été arrachés de leur milieu naturel ( vaste débat... ), soit sont cultivés à des fins commerciales dans le Sud de la France ou dans des pays comme l'Espagne ou l'Italie entre autres, par des pépiniéristes spécialisés.    Il faut donc bien comprendre que, avant d'arriver dans notre jardin, le palmier que l'on vient de s'offrir a déjà été pas mal «baladé» et plusieurs rempoté et/ou déraciné.    Dans ces conditions, plusieurs années lui seront nécessaires pour qu'il s'adapte à son nouvel environnement, surtout si celui-ci se trouve dans une région au climat différent de celui qu'il connaissait à l'origine.

        D'après mes observations, j'estime qu'il faut environ 3 ans de pleine terre pour dire qu'un Palmier est complètement installé.    Passé ce délai de prudence, la protection se fera en regard de l'âge du Palmier, de sa variété et de la région où on le cultive.

        Enfin, lorsque l'on parle de la résistance au froid d'un Palmier, il est plus important de prendre en compte la durée du froid que son intensité.    Une amplitude conséquente entre la température minimum et maximum observée dans une même journée est également un élément bénéfique.    Un Phoenix canariensis par exemple, peut très bien résister à -10° pendant plusieurs minutes, si la température redevient positive de plusieurs degrés dans la journée, à l'inverse, il peut mourir à -8°, si cette température se prolonge toute la nuit sans qu'il n'y est de dégel diurne, et que cette situation perdure plusieurs jours.

       ATTENTION    Je rappelle ici que les températures de résistances au froid que l'on trouve dans les livres ou qui sont données par les vendeurs dans les magasins ne sont que purement indicatives.    Ce sont des températures auxquelles ont résistés des palmiers déjà bien acclimatés, plantés en pleine terre depuis plusieurs années, et surtout des palmiers adultes et en bonne santé.    Lorsque l'on vous dit par exemple qu'un Phoenix canariensis résiste à -8°, cela n'est absolument pas le cas pour les jeunes Phoenix que l'on peut acheter dans les magasins.    Si vous laissez un tel Palmier, qui plus est en pot, passer l'hiver dehors avec un simple voile d'hivernage, il est assez probable qu'il mourra.

 

----------

 

Protection des Palmiers en pots

        Un palmier cultivé à l'extérieur en pot toute l'année, sera toujours plus fragile que son congénère cultivé en pleine terre.    Dans une région trop froide l'hiver, il ne peut pas passer l'hiver dehors et sera idéalement rentré à l'intérieur d'un local hors gel.    Une cave ou un garage éclairé fera bien l'affaire, mieux qu'à l'intérieur du logement où il se trouverait brutalement confronté à une ambiance chaude et trop sèche.

        Si la température du local est supérieure à 10°, pour mon cas elle oscille entre 11° et 15°, les Palmiers conservent une végétation, bien sûr très ralentie.    Il est alors judicieux d'installer un éclairage d'appoint pour éviter un certain dépérissement.    Voici l'installation que j'ai bricolée dans mon garage, composée de 2 tubes de 36Watts 120cm réglable en hauteur, ayant un spectre lumineux facilitant la croissance des plantes, branchés sur une prise à minuterie réglée sur 7h/21h, pour protéger du froid mes Palmiers.    Coût de l'ensemble inférieur à 50€.

        L'arrosage doit dans ce cas être maintenu, légèrement, en s'assurant que le terreau soit simplement humide.

        Maintenez dans ce cas une surveillance régulière de vos plantes, car certains nuisibles peuvent aussi avoir été importés, comme des limaces ou ce genre de bébêtes, qui peuvent se nourrir des jeunes pousses encore tendres de nos palmiers.    J'ai connu cette mésaventure.

 

 

        Un pot trop lourd pour pouvoir être déplacé doit être sérieusement emballé.    On utilise alors pour la plante une des méthodes que je décris un peu plus loin pour les Palmiers en terre, mais il faut aussi protéger le pot du froid, pour préserver le système racinaire qui peut, lui, geler très rapidement.    On peut le couvrir, par exemple, de plusieurs couches de film plastique à bulles, que l'on trouve en vente au rouleau dans les jardineries.

----------

 

Protection des Palmiers en terre - Ci-dessous, quelques Palmiers prêts à affronter l'Hiver dans ma région Rennaise

 

       IMPORTANT    Que faut-il protéger du froid chez un Palmier en terre ?    D'abord, et par ordre d'importance, le bourgeon apical, qui se trouve en haut du stipe, et dont sortent les nouvelles palmes, c'est en quelque sorte le coeur de la plante, (hé oui, le coeur de palmier que l'on mange, c'est ça) car si il meurt...    Puis les racines qui se trouvent à fleur de terre, si elles sont brûlées par le froid, notre Palmier ne pourra plus se nourrir ni "respirer".    Et enfin les palmes, en dernier dans l'ordre d'importance, car un Palmier complètement défolié par le froid n'est pas mort pour autant et refera des palmes à la saison chaude suivante si son coeur et ses racines sont sains et saufs.    Il faut toutefois lui éviter une défoliation tous les ans, car à ce rythme, la plante se fatiguera très vite et finira également par mourir.

 

Butia capitata

Washingtonia filifera

Washingtonia sp.

Phoenix canariensis

Près de chez moi, à côté de Rennes

Arraché en 2005 à l'occasion d'un changement de propriétaire

Mort de froid pendant l'hiver 05/06

A Dinard

 

    Le principe de base est simple, il faut regrouper le feuillage autour du bourgeon apical et le lier avec un cordage non coupant, attention de ne pas briser les pétioles des feuilles quand même.    Le but du regroupement du feuillage est de maintenir quelques petits degrés supplémentaires à proximité du coeur de la plante, jusqu'à ce que la température extérieure remonte dans la journée.    En général, ces quelques degrés de plus font souvent la différence.    Comme on peut le voir sur les photos ci-dessus, tous les moyens sont bons, et ont tous en commun le regroupement du feuillage.

    Ensuite, on isole les racines au pied du Palmier avec un tapis d'écorce par exemple, de feuilles, ou encore les dernières tontes de gazon...

    Enfin, on emballe le tout avec un voile d'hivernage ou de canisse et le tour est joué.    Évitez à tout prix les matériaux type bâche en plastique, qui retiennent l'humidité à l'intérieur de la plante et favorisent les pourritures et maladies.    Pourtant, j'observe depuis plusieurs années les Phoenix canariensis de Dinard qui sont, à chaque hiver, protégés par regroupement du feuillage, bourrage de paille, ceinturage avec de la brande et emballage avec un film de polyane (photo de droite), et qui se sortent très bien de ce traitement.    Personnellement, j'utilise en deux ou trois épaisseurs, de la brande que l'on trouve dans le commerce en rouleaux de 3 m de long et de hauteur variable, que je préfère au voile d'hivernage, pour le côté aération de la plante.    Lors des jours de grand froid, j'ajoute une couche de voile d'hivernage, plus pour l'effet coupe vent, voile que je retire dès que le froid s'estompe.

 

    IMPORTANT     L'AÉRATION :    N'emballez votre Palmier dans un voile d'hivernage que lorsque cela est vraiment nécessaire, et, dès que possible, en journée quand les températures sont au-dessus de zéro, retirez lui partiellement ou totalement son voile, pour laisser le Palmier s'aérer et "respirer".    En effet, malgré les pouvoir "aérant" des voiles d'hivernage, il se forme toujours de la condensation à l'intérieur.    Cet excès de condensation, sous forme de vapeur lorsqu'il fait chaud, peut favoriser l'apparition de maladie    Ensuite, avec le refroidissement de l'air, cette condensation va se transformer en gouttelettes d'eau qui se déposeront et gèleront directement sur la plante dès le retour du froid.

    IMPORTANT     Ne protégez pas trop tôt votre Palmier.    Un Palmier, s'il est un tant soit peu rustique, et même planté de l'année, est parfaitement capable de résister à 0° ou -1° pendant de longues minutes sans aucune protection.    (A titre d'exemple, mes plantules de Trachycarpus fortunei, âgées de 1an½, ont très bien résisté à plusieurs pics à -6°).    Par contre, un Palmiers protégé trop tôt, en Octobre par exemple, alors qu'il ne fait pas encore froid, que les journées pluvieuses succèdent à de belles journées ensoleillées, risque lui, de gros problèmes, pour les mêmes raisons que j'évoque ci-dessus.    Si vous souhaitez prendre de l'avance pour ne pas vous laisser surprendre, procédez au relevage des palmes, vous pourrez toujours poser un voile rapidement seulement lorsque cela sera nécessaire.

    IMPORTANT     Enfin, il faut bien comprendre que ce type de protection ci-dessus trouve rapidement ses limites.    En effet, si le froid doit se prolonger également dans la journée, voire plusieurs jours de suite, cette protection devient quasiment inefficace.    Le froid gagnant également l'intérieur de la protection, il y fera rapidement aussi froid qu'à l'extérieur.    De plus, comme je l'indique ci-dessus, ce genre de protection a pour défaut de retenir quand même un peu l'humidité au contact de la plante, et en général, la plupart des palmiers ont horreur du froid combiné à l'humidité.    Dans ce cas, les dégâts causés au coeur du palmier par le froid peuvent alors être pire.

 

----------

 

    POUR ALLER PLUS LOIN

    Pour gagner quelques précieux degrés, mais aussi pour mieux protéger ses Palmiers lorsque le froid se prolonge, et ainsi éviter la combinaison froid / humidité, il peut être nécessaire d'apporter une source de chaleur à l'intérieur de la protection.

     Par exemple, il est possible, après avoir procédé au regroupement du feuillage et avant de le recouvrir du voile d'hivernage, de saucissonner le Palmier et son pot d'une guirlande de Noël ÉTANCHE que l'on allume dès que la température descend trop en dessous de 0°.      Cette guirlande, une fois allumée, va diffuser une légère chaleur au contact même du Palmier.

    Avantages :  1 - ça fonctionne vraiment, 2 - Le coût est assez faible.

    Inconvénient :  Il faut l'allumer tous les soirs avant d'aller se coucher, sauf si l'on est sûr qu'il ne gèlera pas, ou pas trop fort, mais là, on connaît tous les caprices de la météo.

    Voici l'illustration de cette simple et peu coûteuse méthode, merci à François qui m'a offert ses photos après avoir suivi mon conseil.

 

    POUR ALLER ENCORE PLUS LOIN

   Il est possible d'automatiser le système, et de gagner encore de précieux degrés, en ajoutant une résistance chauffante spéciale autour du Palmier.

    Ce principe, un peu plus "pro", permet de profiter de Palmiers (ou d'autres plantes d'ailleurs) dont la rusticité est trop limite, voire légèrement dépassée, par rapport à la région dans laquelle on se trouve.    Il existe, commercialisé sous le nom de "Palm'azur", un système composé d'un (ou de plusieurs) câble chauffant, d'un boîtier de régulation réglable, et d'une sonde thermique.

    Il faut, après avoir procédé au regroupage du feuillage du Palmier, saucissonner celui-ci avec le câble chauffant avant de l'emballer de son voile d'hivernage, installer à l'intérieur de l'habitation (ou dans un local hors gel) le boîtier de régulation sur lequel on branche le câble chauffant, on dispose la sonde thermique externe au plus près du Palmier et on la relie également au boîtier de régulation, et enfin, le régulateur est branché sur le secteur.

 

    COMMENT CA MARCHE    Le dispositif est constitué d'un boîtier régulateur, que l'on dispose à l'abri des intempéries (photo 1 & 3).    Ce boîtier est raccordé au secteur (photo 2).    Sur ce boîtier est raccordé une sonde déportée, et on branche sur la prise régulée un ou des câbles chauffants, par exemple via une rallonge électrique.     La sonde doit être disposée de manière à ce qu'elle soit confrontée à la température extérieur réelle (éviter si possible l'encadrement d'une fenêtre, car la température y est toujours faussée).

 

Photo 1

 

Photo 2

 

Photo 3

 

Derrière cette porte insérée dans le bardage de mon salon se cache toute l'installation électrique qui protège mes palmiers, dont mon boîtier Palm'azur.

 

Deux trous dans le mur, également cachés derrière le bardage bois, laissent sortir la sonde déportée Palm'azur de 2m à l'extérieur de la maison...

 

... ainsi qu'une rallonge électrique qui va jusqu'au fond de mon jardin, branchée d'un côté sur la sortie régulée du boîtier Palm'azur, et de l'autre à un coffret étanche OASE InScenio 230.

De ce coffret partent de nouvelles rallonges électriques, chacune alimentant le cordon chauffant enroulé autour d'un de mes palmiers.    Une fois ce système installé, tout est automatisé pour l'Hiver, il n'y a plus à y penser.

 

    A l'approche de la température extérieure que l'on a sélectionnée sur le régulateur à l'aide d'une fiche en couleur, le régulateur met automatiquement le câble chauffant dont est saucissonné notre Palmier en préchauffage (chauffage réduit).    Quand la température extérieure sélectionnée est atteinte, le régulateur bascule le câble en mode chauffage.    A l'inverse, quand la température extérieure remonte, le régulateur procède à la démarche inverse.

    EXEMPLE    Prenons le cas du Phoenix canariensis, dont la température critique se situe à -8° - 9° sur un sujet déjà bien installé (3ans en terre), on donne au régulateur une température de consigne de -5° par exemple.

    Quand la température extérieure descendra à -2°, le régulateur passera le câble chauffant en mode préchauffage, et ce jusqu'à ce que la température descende à -4° si c'est le cas.    Si la température extérieure continue de descendre, à -5°, le régulateur basculera le câble chauffant en mode chauffage maximal, pendant toute la durée où la température extérieure sera inférieure à -5°, et ce jusqu'à ce que la température extérieure remonte.

    Voilà, c'est ce système que j'ai personnellement choisi, et que j'utilise depuis 2004.    Vous trouverez l'adresse de l'établissement qui commercialise cet appareil dans la rubrique "MES LIENS préférés" ou encore en cliquant sur les liens.    Avantages, tous sauf un, qui est aussi son inconvénient, le coût.

 

     

Phoenix canariensis au feuillage regroupé (photo de 2004)

Mise en place du cordon chauffant

Protection avec de la brande (*)

   (*)    Lors des jours de grand froid, c'est à dire, lorsque la météo annonce des températures situées dans la plage d'allumage du chauffage, j'ajoute une couche de voile d'hivernage, pour l'effet coupe vent et ainsi éviter que la chaleur émise par le cordon ne se dissipe au moindre mouvement d'air.    Je retire ce voile, ou l'ouvre en tête, dès que le froid s'estompe.

 

    IMPORTANT     Il faut garder à l'esprit que, la croissance aidant, il arrivera bien un jour ou il ne sera plus possible de regrouper comme ci-dessus les Palmes du Palmier.    Il faut envisager ce moment dès l'achat du Palmier, il serait dommage en effet de cultiver un Palmier pendant de longues années, s'y attacher, pour le perdre au premier hiver ou l'on ne peut plus procéder à sa protection.

    IMPORTANT     Un système chauffant ne sera efficace qu'en complément d'un voile d'hivernage qui va retenir la chaleur en son sein.    Sans voile, le moindre mouvement d'air va dissiper la chaleur, ce qui rend le système chauffant totalement inefficace.

 

 

‹    J'ai testé en 2005 cette protection spécifique (du moins, l'emballage représente un Palmier protégé...) que j'ai trouvé dans une jardinerie, se présentant sous la forme d'un rouleau de 1m x 1m50, assez épaisse, faite de paille tressée.    Après un mois d'utilisation, j'ai constaté que la paille commençait à pourrir.    Avant que ceci ne se propage à mon Palmier, j'ai donc retiré cette protection.    N'ayant jamais observé ce désagrément avec de la brande, je conseille d'éviter cette protection en paille, peut être efficace dans les régions où l'air est sec, mais certainement inadaptée dans les régions plus humides.

 

   LE TOP

    Depuis 2006, j'utilise ce type de housse, appelé UP TIMUM, qui est constitué d'un voile d'hivernage 80gr, d'une armature façon ressort, et d'une fermeture en tête.    Le tout d'une dimension de 1m50 x 0m70.

    Le point fort de ce système est sa pose très facile.    La protection de la plante est très bonne, et, bien entendu, le retrait d'une housse se fait également très facilement, ce qui permet de libérer aisément la plante, par exemple, lors de belles journées sans froid, qui peuvent être néfastes aux Palmiers trop emballés.

2008/09, cela fait donc 3 hivers consécutifs que j'utilise ce UP TIMUM, et j'avoue que ce système est super pratique et très efficace cumulé à mes cordons chauffants Palm'Azur.    Pour l'instant, bien qu'exposées tout l'hiver aux intempéries, mes housses ne montrent aucun signe de fatigue, ni du côté de l'armature ni du coté du voile.    On aimerait même en trouver d'encore plus grand.

2010/11, UP TIMUM est maintenant commercialisé dans une 2ème dimension plus petite, très intéressante pour les jeunes plantes.    Et j'ai aussi trouvé une autre marque qui diffuse des housses similaires.

2011/12, ça y est, je constate, en posant mes Housses UP TIMUM en ce début d'Hiver 2011, qu'elles sont devenues fragiles et se déchirent si je les manipule sans précaution.    L'effet des UV et le contact prolongé des intempéries certainement.    Par contre, l'armature ne montre toujours pas de signes de fatigue.    En y faisant attention, elles me dureront bien encore pour l'Hiver 2012/13, j'espère.    Bref, ces housses ne sont pas inusables, et on peut espérer les utiliser entre 6 à 8 années environ.

    Le prix d'une housse de 1m50 x 0m70 se situe aujourd'hui entre 25€00 et 30.00€ suivant le commerce dans lequel on la trouve.    Environ 25€00 dans les grandes enseignes de bricolage, contre près de 30€00 dans les jardineries.

 

 

    POUR LES BRICOL'MEN

    Certains palmiéristes construisent carrément des mini serres amovibles isolantes en plaques alvéolaires transparentes, qu'ils montent autour de leurs Palmiers, et démontent à la fin du Printemps.    Avantage, pendant qu'on monte ses mini serres, on est pas au bistrot.    Inconvénients, forcément, les coups sont rares.    Je plaisante, simplement pour dire que l'imagination et le courage des vrais passionnés n'a pas de limite, et que cette méthode, en y ajoutant un système de chauffage, permet probablement de tester des variétés dont la rusticité est inférieure à son lieu de culture, mais, jusqu'à quelle taille ?

    Pour illustrer mon propos, voici un cliché qui m'a été transmis par Alain Jamet, pris en Suisse, accompagné d'un extrait de son commentaire que je partage assez finalement.

... un hélicoptère est nécessaire pour mettre en place une telle structure... un vrai délire...! pauvre P. canariensis...! quel intérêt d'avoir cette horreur installée pour X mois de l'année devant sa maison alors que les Trachys, juste à côté, offrent un superbe décor exotique 12 mois sur 12 sans avoir à mettre en place ce genre d'artifice aussi contraignant que ridicule.
    Pourquoi un tel acharnement pour des acclimatations vouées inévitablement à l'échec à terme...?
Ces amoureux de palmiers Suisses devraient peut-être s'inspirer de l'extraordinaire palmeraie de Trachys installée par Eusebio Torrente et son père à Salleres...
    J'ai vu de très nombreux jardins de palmiers de part le monde et pourtant les collines recouvertes de plusieurs dizaines de milliers de Trachys lorsque l'on arrive chez Eusebio restent une de mes plus grandes émotions palmistiques... renouvelée chaque fois que j'y retourne... un authentique bonheur à la portée de tout le monde.

Alain
.

    Pour ceux qui ne le connaissent pas, Alain Jamet (également homonyme d'un homme politique) fut l'heureux propriétaire* d'un jardin merveilleux dont il a commencé la création en 1989 à Toulon, jardin nommé "Le Jardin d'Howea", et que vous pouvez visiter virtuellement en cliquant sur le lien suivant: http://gardenbreizh.org/photos/gardenbreizh/album-1156.html pour en voir plus d'une centaine de clichés.

*    Aujourd'hui, Alain Jamet vit en Thaïlande.