De vrais faux amis des Palmiers
● Une erreur fréquemment commise lorsque l'on débute dans sa nouvelle vie de palmiériste, est d'assimiler à la grande famille des Palmiers, des plantes dites "Méditerranéennes" ou bien ayant un aspect très tropical, comme le Cycas revoluta ou bien la Cordyline australis entre autres. Il est vrai que la forme du feuillage et l'allure générale de ces plantes peut parfois porter à confusion, mais ce ne sont pas des Palmiers.
● Par contre, l'effet tropical qui se dégage d'un tableau associant ces plantes ornementales à différentes variétés de Palmiers est garanti. Alors, peu importe, ne vous privez pas de ce mariage qui n'a rien de contre nature. Pour vous aider dans la culture de ces plantes, je vous recommande l'excellent ouvrage de P. O. ALBANO "La connaissance des plantes exotiques", aux éditions EDISUD. Voici ci-dessous, quelques uns de ces "faux amis".
Le Cycas revoluta |
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● Pour celui-ci, nul besoin de présentation, il s'agit du bien connu Cycas revoluta, qui fait partie de la famille des Cycadales. On le trouve dans toutes les jardineries, à toutes les tailles et à tous les prix.
Il n'y a pas de problèmes particuliers quand à la culture du Cycas revoluta, il peut être cultivé en pot de longues années, à un emplacement chaud et ensoleillé l'Été, pour être rentré l'hiver, derrière une fenêtre voilée si elle est orientée Sud. Maintenir le terreau légèrement humide en Été, avec un apport d'engrais, et à l'inverse, espacer les arrosages l'Hiver, en laissant le terreau sécher entre deux, sans engrais. Pour la culture en pleine terre, bien sur, c'est en zone 9 et surtout 10 que le Cycas revoluta devient réellement une plante splendide avec un arrosage copieux en période estivale. Dans les zones moins chaudes et moins lumineuses, où il pleut de temps en temps, l'arrosage devient moins nécessaire et la croissance devient très lente.
Sa bonne rusticité permet de tenter l'acclimatation en pleine terre en zone 8, mais avec une bonne protection hivernale de l'ensemble de la plante. Les feuilles seront abîmées vers -5° à -8°, suivant l'humidité de l'air, mais le tronc résiste, lui, à -12° environ, voire plus si le froid est bref et sec. D'après une discussion que j'ai eue avec un producteur, lorsque le Cycas a gelé, on peut garder espoir tant que le pied reste d'une consistance ferme, même si tout le feuillage a grillé. A l'inverse, si le pied devient mou, c'est très mauvais signe. En zone 8, la pousse sera très lente et il ne faut pas espérer plus d'une fronde de feuilles dans l'année. Il se peut même qu'il passe une année sans produire de fronde, ce qui n'a rien d'inquiétant. Un emplacement de prédilection serait un mur orienté Sud qui apporterait chaleur en Été et protection contre le froid l'Hiver. Vu la lenteur de croissance dans la moitié Nord, je pense préférable d'éviter une défoliation occasionnée par le gel, donc une culture en pot.
L'infrutescence femelle peut faire penser à celle d'un chou-fleur, dont émergent des œufs orangés qu'il suffit de semer en substrat léger, encore faut il avoir la chance d'obtenir des œufs fertiles ce qui serait parait il assez rare ... |
● Une autre possibilité pour reproduire le Cycas revoluta, est de prélever, avec une lame aiguisée, les rejets qui apparaissent à la base du pied, une fois que ceux ci ont atteint une certaine maturité, environ deux à trois ans, puis de les replanter.
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La Cordyline australis |
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Très connu également de tous les amateurs de jardins exotiques, la
Cordyline
australis
est bien adaptée au climat tempéré de l'ensemble de notre pays, sa limite
se trouve en zone 8, et encore ne faut il pas un hiver trop rigoureux. La résistance est correcte jusqu'à -8° environ, au delà la plante souffre, perd ses feuilles, et vers -10°/-12°, la tête ou les têtes deviennent molles et tombent, à ce stade, toute la partie aérienne de la plante est morte. Si cela vous arrive, comme cela m'est arrivé en 2002, patientez jusqu'au printemps suivant, il est fort probable que la plante reparte en formant de nouvelles pousses à partir du pied, car la partie souterraine, mieux protégée est, elle, plus résistante et peut être encore vivante. L'inflorescence est assez impressionnante, une bractée sort à l'extrémité de la couronne, s'ouvre pour former un cône contenant des milliers de petites fleurs blanc crème. A la faveur de cette inflorescence, on observe en général une division de la plante qui forme alors plusieurs têtes. Ici à gauche, on distingue également une jeune Cordyline australis 'atropurpurea', au feuillage rouge violacé. |
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Inflorescence de ma
Cordyline
australis,
en Juin.
De ces fleurs naissent de petits fruits, blancs à maturité vers la fin de l'Été début de l'Automne. Ces fruits contiennent une graine noire qu'on peut semer en substrat léger. |
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Le Yucca rostrata |
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● Il est probablement un des plus beaux Yucca que l'on puisse planter en terre dans nos jardins tempérés, c'est pourquoi j'ai "craqué" pour lui. Le Yucca rostrata fait partie de la famille des Agavaceae. Il trouve ses origines dans les zones sèches et arides du nord-est du Mexique et du sud-ouest du Texas. Il s'adapte donc très bien au climat Méditerranéen, et on trouve de très beaux sujets dans les jardins privés ou publics de la Côte d'Azur.
J'ai assez longuement discuté avec Violette Décugis, chez qui je me le suis procuré, des possibilités d'acclimatations en climat moins chaud et plus humide, ce qui ne lui pose aucun problème m'a t'elle assuré. Bien entendu, sa croissance en sera ralentie, mais en soignant le drainage, le Yucca rostrata, une fois acclimaté, est en mesure de résister à des températures négatives très basse, d'environ -15°. Tablons pour moins en climat humide, mais en général, chez moi quand il fait froid, il fait sec. Idéalement, dans ce cas, on procède à une plantation en butte, afin d'éviter au maximum que le pied ne baigne dans l'eau l'Hiver. |
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Le Ceratozamia mexicana |
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● Au premier regard, qui pourrait penser que, dans cet alignement de Phoenix canariensis en bacs, les jardiniers du jardin du Thabor de la villes de Rennes, ont disposé une plante qui n'a rien à voir avec un Palmier ? | ||
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Et pourtant, cette plante n'est pas un Palmier, il s'agit d'un Ceratozamia mexicana, qui fait partie de la famille des Cycadales. En regardant ses palmes et le port général de cette plante, on pourrait se méprendre. D'une culture facile, à mi-ombre dans un sol humide et riche en humus, le Ceratozamia mexicana est relativement rustique puisque les sujets déjà bien installé sur la Côte d'Azur ont résistés à des températures de -11°. Il est pourtant presque introuvable à la vente, et pour cause,le Ceratozamia mexicana est une plante protégée, inscrite à l'annexe 1 de la CITES, ( Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction ) ce qui veut dire que si par chance vous le trouvez à la vente, le revendeur, si vous êtes à l'étranger, doit absolument vous fournir le permis d'exportation et d'importation de la plante, et ce même s'il s'agit de graines. Si vous êtes en France, il doit vous fournir les papiers justifiant que l'importation a été effectuée légalement. Le cas échéant, il est recommandé de s'abstenir, l'achat pouvant faire de vous un receleur. ( le texte et ses annexes sont consultables à l'adresse suivante: http://www.cites.org/fra/index.shtml ) |
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Le Brighamia insignis |
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Photo extraite du site du
Dr. Gérald Carr
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Communément nommé
Palmier de Hawaii, le
Brighamia insignis,
pour autant, n'est pas un Palmier. Il est issu de la
famille des Campanulaceaes et trouve ses origines à Hawaii.
Description : Gros chou situé sur un tronc succulente
pachycaule pouvant dépasser le mètre, fleurs crèmes à jaunes, légèrement
parfumées. Cette plante peut ne pas entrer en dormance
si les conditions de chaleur sont bonnes. Protéger
contre les araignées rouges et les mouches blanches. |
● Sources de cet article : MagicChris - Le Palmier Hawaïen
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